Les communautés forestières constituent un groupe cible important pour TAA. Le programme propose un soutien direct aux communautés en cofinançant les coûts directs ou indirects liés à la certification. Des 850 000 hectares de forêt amazonienne actuellement certifiés grâce à l’aide de TAA, près de 30 % sont gérés par des communautés ou des entreprises communautaires (essentiellement certifiés Bois Contrôlé). Par exemple, TAA a soutenu avec succès les entreprises communautaires locales en Bolivie, qui ont opté pour une gestion durable des forêts. Ces groupes assument désormais une part substantielle de leurs coûts de certification, grâce à leurs ventes de bois certifié à des scieries locales. Près de 400 000 hectares de forêts communautaires supplémentaires devraient devenir certifiées d’ici décembre 2013. De plus, TAA travaille à stimuler l’intérêt des prêteurs sociaux internationaux envers le secteur forestier, ce qui a permis à des institutions de micro-crédit de prêter des sommes à ces communautés forestières.

TAA a dû relever de nombreux défis pour imposer la certification FSC dans ces communautés, ce qui a mené à certains constats.

En premier lieu, l’organisation commerciale devrait être séparée (mais rester sous la supervision) de l’organisation socio-politique de la communauté. Les 2 structures sont importantes pour assurer une production et des ventes à long terme aux communautés, mais l’expérience a démontré que ces structures avaient des dynamiques différentes et nécessitaient des méthodes de direction adaptées en conséquence.

Dans un second temps, les communautés manquent souvent des compétences pour gérer tous les aspects de valorisation de leurs produits. Ainsi, elles tirent bénéfice à se lier à d’autres acteurs locaux (comme des scieries ou des industries de transformation) qui peuvent transformer le bois. Malgré cela, TAA observe de grandes différences de « langage » et d’attente,entre les communautés et les acheteurs, ce qui amène régulièrement à des situations d’incompréhension entre les acteurs, et influence négativement la signature de contrats ou de partenariats. Pour régler ces problèmes, TAA propose des formations aux communautés pour leur apprendre à gérer cette communication avec les acheteurs.

Et pour finir, les communautés gèrent la plupart du temps des zones forestières assez restreintes qui requièrent une certification de groupe, afin de bénéficier individuellement de coûts de certification réduits. La gestion d’un certificat de groupe est le plus souvent la responsabilité d’une entreprise d’exploitation du bois, ou d’une ONG. Cela peut générer une certaine dépendance des communautés. Dans les cas des ONG, il arrive que la gestion du certificat ne soit en rien liée à l’activité réelle en forêt. Souvent les ONG dépendent de généreux donateurs qui peuvent choisir du jour au lendemain de changer de cause à soutenir, en dépit de la situation en forêt. Pour ce qui concerne les entreprises, la gestion du certificat est entre leurs mains, ce qui signifie qu’ils établissent eux-mêmes les prix que les communautés recevront pour leurs bois certifiés. Ces facteurs peuvent compromettre un accord à long terme. TAA est actuellement entrain de réfléchir à la possibilité d’impliquer les services d’une tierce-partie pour détenir le certificat de groupe.

Pour plus d’information, visitez le site internet : www.theamazonealternative.org

Vous trouverez également sur le lien suivant, une vidéo(en anglais) sur l’organisation « The Amazon Alternative ».

http://www.youtube.com/watch?v=DuJgIwxB5RQ