Le schéma de groupe de WLRC réunit 42 membres disposant d’une moyenne de 11,9 hectares chacun. Cette zone de « mashamba » (des zones de terres détenues par des individus ou des familles, essentiellement utilisées pour une agriculture de subsistance et, de temps en temps, pour des cultures destinées à la vente) est essentiellement composée de zones de faible pâturage, des cultures de subsistance et un mélange d’arbustes et d’arbres de petites tailles.

La production de charbon de bois : Etablir des règles pour assurer la préservation des ressources naturelles

Dans le but de freiner la déforestation dans la zone, ainsi qu’une plus grande conversion de terres pour la culture, WLRC s’est engagé avec des fermiers dans la production de charbon de bois. Les fermiers récoltent des brindilles et petites branches (d’un diamètre maximum de 1,5 cm) qui sont utilisées pour produire la matière charbonneuse. Un minimum de 50 kg de charbon à délivrer par mois est imposé à chaque petit planteur détenant une ferme de 2 à 4 hectares. Ce seuil minimum est monté à 100 kg pour les petits planteurs qui ont des fermes de plus de 4 hectares, mais seulement une fois que celles-ci aient été productive sur une période de plus de 6 mois, aient de bons registres de récolte et de production, et aient passé un audit interne et une formation de la part de WLRC. La matière charbonneuse est ensuite transportée au site de conservation de WLRC, où elle est de nouveau travaillée pour obtenir des briquettes de charbon, ou MakaaZingira (en swahili Makaa signifie charbon, et Zingira signifie environnement). Cela s’effectue en ajoutant un mélange de manioc et de fibres de coco à la matière charbonneuse, et en déversant cette mixture dans une presse à briques.

La conservation : Un centre de formation et de démonstration

Le site de conservation où les briquettes sont produites est établi sur 60 hectares et est utilisé comme lieu pour démontrer comment l’utilisation durable et la conservation des ressources naturelles peut procurer des conditions de vie plus sûres et plus saines pour les populations. Les fermiers sont formés grâce à des démonstrations pratiques sur le site et peuvent par la suite recevoir des aides pour devenir fournisseurs de produits naturels et durables. Les briquettes certifiées FSC sont commercialisées via le magasin WLRC (adjacent à leur bureau de Kilifi) et dans plusieurs magasins de distribution à travers le pays. L’organisation a aussi récemment renforcé son contrat de partenariat avec Nakoumat, l’une des plus grande chaîne de supermarchés kenyanne.

A la recherché de nouvelles zones de développement et de nouveaux marchés

Au-delà de la production de MakaaZingira certifié FSC, WLRC est également impliqué auprès de ses membres dans la récolte et la fabrication d’autres produits naturels comme la poudre et l’huile de baobab, la gomme d’aloe vera, l’huile de noix de coco et la récolte de certains champignons sauvages. Ces produits ne sont pas certifiés pour le moment, mais l’organisation a réussi à développer un marché pour ceux-ci et examine actuellement la possibilité d’une double certification Bio et FSC.

De plus, WLRC est en contact avec des organisations communautaires dans la région du Tana Delta, au Kenya, où ils espèrent continuer leur croissance dans le futur, tout en gardant le même modèle de gestion naturelle des ressources.

Par Christine Fléchard, African Certification Program Manager, Soil Association Woodmark